Certains outils viennent faciliter le travail des enseignants et des élèves. Je vous présente un des moyens qui vient appuyer l’utilisation de l’ordinateur dans l’apprentissage de l’écriture.
Quand je participais au "Village Prologue" avec mes élèves, j’utilisais un code de correction. Les jeunes écrivaient leur texte à l’ordinateur et je leur indiquais les erreurs à l’aide du code. La période suivante, tout le monde s’installait devant son écran pour faire les corrections demandées. Quand tout était corrigé, chaque enfant postait son message au personnage choisi. Mon rôle pendant cette période était de superviser les corrections, suggérer des outils ou des pistes et aider à reformuler les phrases mal construites.
Ici encore, l’avantage de l’ordinateur sur le papier est évident. Je pouvais placer les symboles du code n’importe où dans le texte sans être coincé entre deux mots ou au milieu d’un paragraphe. Je n’avais pas de flèche à faire pour écrire une petite explication ou un commentaire. J’ajoute les symboles où j’en ai besoin et le texte s’ajuste et se déplace tout simplement. Pas de ratures, pas de commentaires écrits entre deux lignes ou en bas de page, pas de numéros à suivre pour ordonner les phrases ou les paragraphes. En faisant tout à l’ordinateur, je sauvais énormément de temps. Mes collègues, eux, qui se sentaient obligés de passer par le papier vivaient beaucoup de frustrations et de contre-temps. Juste à titre de comparaison, mes élèves ont réussi à écrire plus de messages que les autres classes. Nous sauvions du temps.
L’étape de la correction est aussi simple. Elle est même moins décourageante pour les élèves. Aussi simplement qu’ils s’ajoutent, les codes se retirent sans laisser de traces. L’enfant efface le code et corrige le mot. Le texte se replace sans problème. Quand la correction est terminée, le brouillon est devenu le propre et le travail est complété.
J’ai préparé de petites pancartes qui sont accrochées dans la classe. Elles servent à se rappeler ce que signifie chacun des symboles. J’ai utilisé une petite phrase mnémotechnique pour aider à mémoriser le code. Habituellement, les enfants se l’approprient assez rapidement. Il s’agit de se pratiquer à quelques reprises pour voir que cela s’intègre bien. Il faut, bien sûr, prendre le temps d’expliquer et d’enseigner le code aux enfants pour qu’ils soient en mesure de l’utiliser correctement.
Je trouve qu’il est important que chaque symbole explique quelle est l’erreur. L’élève doit savoir le type d’erreur commise pour bien la corriger. Voici les différents types d’erreurs possible:
– oubli de la majuscule:
– oubli du point:
– faute d’orthographe: ékole
– accord du pluriel: les enfant sont gentil
– accord du féminin : la grand poupée
– conjugaison (verbes) : Je part
– manque un mot ou erreur de structure:
– un mot de trop: Je vois
leun ballon.
exemple:
je cherche mon creyon rouge et les enfant ont déja trouver le creyon rouge
Malheureusement, le logiciel fait un changement de ligne après l’émoticon quand on publie le billet. Dans le brouillon, les choses sont présentées correctement.
Là, c’est mieux:
François Guité
C’est très intéressant cette façon de recourir aux émoticons. J’utilise une stratégie semblable pour corriger les textes, mais je n’avais pas songé à utiliser des émoticons. Je trouve que ça confère un côté humain à l’exercice, ce qui le rend plus agréable.
Par ailleurs, c’est fameux d’avoir des exemples concrets qui utilisent les TIC pour faciliter le travail de l’enseignant. Merci.
Sylvain St-Jean
C’est vrai que c’est plus drôle avec ces petits visages expressifs que d’avoir utilisé, par exemple, des formes géométriques. Les enfants les trouvent bien comique. Mais, au fond, n’importe quel code de correction fonctionne bien et facilite le travail. Il s’agit de bien l’expliquer aux élèves.
J’ai aussi des pancartes pour aider mes élèves à mémoriser le code. J’essaie de trouver une façon d’améliorer leur présentation avant de les publier sur mon blog. C’est que la résolution des émoticons n’est pas assez élevée et ça s’imprime plutôt mal.
Pour ce qui est de bloguer, j’apprends au fur et à mesure que je le fais. Je pense que je suis en train de me trouver une ligne directrice qui m’amène à parler des outils que j’utilise ou des moyens qui m’ont aidés. J’espère que ce sera utile pour montrer aux gens qu’il n’est pas difficile d’enseigner avec les TIC. Merci!