Depuis le début de cette année scolaire, je ne vais plus au travail de la même façon. Je m’y rends en gardant en tête que les jours filent… qu’ils vont m’échapper… qu’ils s’éloignent… Ce sentiment est complètement nouveau et inédit.
En marchant, je repense à mes débuts dans la profession : les matins à attendre le téléphone sans savoir à quel endroit je vais devoir me rendre ni à qui je devrai enseigner. Et je prends conscience que ces matins stressants sont vraiment loin derrière moi, comme s’ils étaient d’une autre époque. Ce qui est tout à fait compréhensible puisqu’ils se sont effectivement passés dans un autre siècle! En fait, 26 années me séparent d’eux maintenant! 😀
Le fait est qu’il ne me reste plus que six années à enseigner. Six. Cela peut sembler très long pour certains d’entre vous. Pour moi, c’est tout le contraire; je sais que cela va passer plutôt rapidement.
Alors, je me demande comment je veux que ces six années se déroulent. Je me dis que je dois vraiment recommencer à bloguer. Il ne faut plus que je remette cela à plus tard. Dans six ans, aurai-je encore des raisons de le faire? Peut-être pas.
Et puis, je pense que je devrais partager ce que mes années d’expérience m’ont appris sur mon métier. Je sens que c’est mon devoir de communiquer ce que je sais. Sans prétention. Pour aider ceux qui commencent. D’ailleurs, ce fut mon rôle depuis mes débuts en enseignement : aider à apprendre.
Curieusement, depuis que je suis conscient que les jours qui passent me rapprochent de l’instant où je vais fermer mon bureau pour une toute dernière fois, je me sens plus vivant. Je fais les choses en pleine conscience (pour utiliser des termes qui sont dans l’air du temps).
Voyons voir ce que je ferai de ces six années!
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