L’éducation aux médias

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L’histoire de la culture religieuse à Montréal

   Dans le cadre de notre formation sur le nouveau cours d’éthique et de culture religieuse, tous les enseignants de l’école ont été invités à participer à un perfectionnement très particulier.  C’est le collectif d’animation urbaine, L’Autre Montréal, qui nous a fait visiter la ville sous un regard tout à fait différent. 

   L’animation à laquelle nous avons assistée s’appelle: Petits arrangements avec les dieux.  C’est en explorant les lieux de culte à Montréal qu’on découvre l’histoire unique de la coexistence des diverses religions dans notre ville et ce, pratiquement dès sa création.

   Le parcours est fascinant, les histoires et les anecdotes le sont tout autant.  Et que dire des lieux qui nous ont été montrés, sinon qu’ils sont de superbes vestiges du passage des gens qui ont façonné la ville.  En détruisant les monuments et le patrimoine, on détruit du même coup l’histoire des personnes qui ont vécu ici, annulant ainsi jusqu’à leur existence même.  Voilà, c’était ma phrase à la défense du patrimoine du Québec. Petite parenthèse.  Je fais en ce moment des recherches sur les ponts couverts de la belle province et je m’aperçois qu’on a conservé très peu d’information sur les ouvriers qui ont travaillé sur les ponts.  À certains moments, on ne peut donner aucune date de construction.  Et nous ne reculons pas si loin dans le temps! Ce sont des ponts bâtis entre 1900 et 1958.  Les documents n’ont tout simplement pas été conservés. Il en va de même pour certains ponts qui ont été rayés de la carte par de mauvaises intentions et dont nous n’avons aucune photo.  Fin de la parenthèse.

   Grâce au perfectionnement, j’ai compris un peu mieux ce qu’on entend par culture religieuse.  Ce n’est pas de favoriser une religion plus qu’une autre et encore moins de convertir les enfants à d’autres religions que celle qu’ils ont déjà.  C’est vraiment de présenter l’histoire des religions de leur passé jusqu’à aujourd’hui, comme on le fait déjà pour l’histoire du Canada. 

   Je crois que de raconter l’histoire des personnes et de leurs croyances amène une dimension humaine à toutes les religions.  Je dis bien l’histoire des personnes et de leurs croyances, pas l’enseignement de la bible, de la Tora ou du Coran.  On diminue ainsi la peur de l’autre et on augmente la compréhension et l’acceptation des individus.  Cela n’est possible toutefois qu’en gardant un regard neutre et en évitant les jugements de valeurs et les comparaisons qualitatives.  Je me suis rendu compte que la dame qui nous donnait la formation ne parlait que des personnes en effleurant à peine leurs coutumes.  Elle n’a transmis aucun enseignement religieux.  Elle était neutre et ne racontait que les faits. 

   Cela s’inscrit complètement dans l’optique d’apprendre à vivre en société dans l’harmonie et le respect des différences.  Quand on respecte l’autre, on n’essaie pas de le changer.  Il nous accepte tel que nous sommes et nous l’accueillons comme il est.  C’est vrai de toutes les relations humaines, que ce soit en amitié, en amour ou en société.  Telle est la vraie nature humaine.
 

De l’informatique à chaque jour?

Depuis le début de l’année, nous sommes très chanceux.  Nous pouvons aller au laboratoire informatique à chaque jour.  OUI, chaque jour…  Et comme vous pourrez le constater en visitant notre Carnet de classe, nous faisons une multitude d’activités.  Tellement que je n’arrive pas à tout publier.  J’ai pris du retard dans la publication des billets.  Je n’ai pas encore publié ce que nous avons fait lundi le 22 septembre en après-midi. J’espère réussir à le poster demain.  Vous pourrez donc voir à quoi ressemble les fouineurs que nous avons fait lundi PM.

J’ai même de la difficulté à écrire sur mon blogue ici.  J’aurais beaucoup de choses à vous raconter.  En fait, chaque jour pourrait être raconté.

Il faudrait que je vous parle de la coopération.  Nous avons fait une première activité de coopération la semaine passée (pour ceux qui consultent notre planif de la semaine).  J’ai accroché une affiche au tableau et à l’aide de petites vignettes aimantées représentant les enfants, nous identifions les points forts sur l’affiche. L’enfant peut ainsi voir concrètement ses forces et par le fait même, il connaît ses faiblesses qu’il peut travailler pour s’améliorer.

affiche sur la coopération

vignette sur un aspect de la coopération 

 

Cette affiche m’a donné une autre idée dont je vous parlerai plus tard si le temps me le permet…  😉

Il faudrait que je vous parle aussi de notre activité de dessin à l’ordinateur.  Nous avons dessiné les formes géométriques.  C’était génial!  Les enfants ont adoré.  Quoi de plus intéressant pour apprendre les formes que de les dessiner à l’aide d’un logiciel de dessin.  Et puis, avec les commentaires que j’ajoute [exemple du mot de l’enseignant] sous certaines activités, vous êtes plus en mesure de comprendre comment celles-ci se sont déroulées.  En voici un autre exemple (Cliquez ici pour visiter l’activité dont il est question [Le matériel nécessaire]):

– Mot de l’enseignant:

    Nous avons commencé par chercher les matériaux dont nous aurions besoin pour construire une maison.  Nous en avons trouvé plusieurs:  planches de bois, briques, clous, vitres, fenêtres, portes, etc.  Nous avons ensuite nommé les outils qu’ils nous faudraient pour mener à bien notre tâche:  marteau, scie, ruban à mesurer, etc.
 
    En équipe, les enfants devaient choisir le matériel adéquat et le prendre en photo.
 
   Ce sont les enfants eux-mêmes qui ont pris les photos.  Nous avons d’abord révisé les différentes techniques de manipulation d’un appareil photo.  Puis, les enfants se sont exercés à tour de rôle avec mon appareil.
 

    Les photos choisies proviennent de chaque équipe.  J’aurais pu écrire un billet pour chaque équipe mais je ne voulais pas multiplier le nombre de photos inutilement.  Une photo de chaque objet suffit.

 

Je n’ose imaginer tout le travail que nous pourrions accomplir si j’avais un ordi par enfant dans la classe.  Ce serait trop beau!  Disons qu’en ce moment, je profite de chaque instant et les enfants aussi car nous savons qu’aussitôt l’horaire établi, cette belle opportunité ne sera que chose du passé…  Et nous serons limité à une période à toutes les deux semaines!

Mais, j’oubliais…  Je ne vous ai pas parlé de notre bande dessinée qui avance à pas de géant.  Les enfants m’étonnent.  Ils font preuve d’ingéniosité pour recréer les scènes qu’ils ont imaginées lorsqu’ils ont écrit leur histoire.  J’ai tellement hâte de vous montrer le résultat final.  Je me rends compte qu’ils ont fait des progrès depuis l’an passé.  Ils maîtrisent assez bien le logiciel (Comic Life) ce qui nous permet de créer une BD plus élaborée que celles faites l’année passée. L’intérêt est si fort qu’on me demande quand nous pourrons travailler sur notre BD.  Plusieurs enfants ont même poursuivi l’écriture de leur histoire ou des dialogues chez eux.  Sans que je le donne à faire en devoir.  Ils l’ont fait de leur propre chef.

Je suis tellement emballé!  J’espère que cela transparaît dans ce billet.  Même si j’ai si peu de lecteurs et que mon travail laisse les gens bien indifférents. Quand on y regarde de près, tout ceci, je le fais pour les enfants et pour moi.  J’avais besoin de retrouver ce sentiment de satisfaction, d’accomplissement.  Je sens que j’accomplis quelque chose d’important et je redécouvre l’émerveillement.  Je ne refais pas la sempiternelle page du sempiternel manuel.  J’avais besoin de ce renouveau pour continuer à évoluer. Évoluer me garde jeune.  Et être jeune me garde captivant pour mes élèves.

De leur côté justement, je pense ou plutôt je crois que les enfants découvrent le plaisir d’apprendre, le plaisir d’écrire ce que l’on veut écrire, le plaisir de lire, le plaisir de découvrir.  Il y a tant de choses à connaître et c’est si fascinant!  Or, c’est la technologie qui nous ouvre cette porte, qui nous donne cette chance.  Ils sont en mesure de constater qu’ils vivent une occasion spéciale.   Ils pourront raconter qu’ils ont eu l’opportunité de vivre l’école du XXIe siècle. Qu’en sera-t-il plus tard?  J’ose espérer qu’ils pourront continuer à avancer en informatique mais vous et moi savons bien que les choses risquent de se dérouler autrement.  Je me permets de le dire puisque j’ai peu de lecteurs mais il semble paradoxale de penser que cette petite incursion au 21e siècl
e s’achèvera assez brusquement par un retour en arrière: comme s’ils avaient devancer leur époque, de la modernité, ils retourneront à l’école d’il y a 30 ans.

J’ouvre une parenthèse.  (Ouf! Que d’élucubrations!  Voyez-vous c’est que j’ai visité cet été le village historique de Val Jalbert et les villageois de cet endroit avaient l’eau courante et l’électricité.  Lorsque le village a fermé, ils ont du quitter pour Alma qui n’avait ni électricité, ni eau courante.  C’était comme reculer 20 ans en arrière.  Cela m’a marqué.  D’où le parallèle avec la situation des élèves d’aujourd’hui.)

Pour terminer, je sens que j’aurai la satisfaction d’avoir réussi à intéresser les élèves à l’école, à leur rendre l’acte d’apprendre plus amusant et plus captivant.  Nous aurons ainsi passé du bon temps ensemble, du temps de qualité et c’est vraiment tout ce qui compte .  .  .

C’est en septembre

… que j’ai décidé de reprendre mon clavier pour vous parler.  Je me suis éloigné intentionnellement pour faire le point et évaluer le sens que j’allais donner à cette troisième année à bloguer.  Je verrai plus tard s’il peut être pertinent de vous parler de mes réflexions, de mes doutes et de mes espoirs concernant ce blogue et le Carnet de classe.  Mais laissons cela pour le moment si vous le voulez bien.

Encore une fois cette année, j’ai disposé ma classe d’une nouvelle façon.  Cela doit bien faire au moins 10 ans que je me creuse les méninges pour réorganiser ma classe.  J’y arrive toujours même si cela me demande une bonne dose d’énergie.  Je ne peux juste pas me rasseoir dans la même classe que l’an passé.  J’en suis incapable.  J’aurais l’impression que le temps s’est embourbé.  J’ai besoin d’avoir le sentiment de repartir en neuf, que les choses ont évolué et que l’on avance.  Et cela, même si j’aimais bien la disposition de septembre passé.  Je le fais aussi pour mes élèves qui ne doivent pas vivre le sentiment du "retour à la case départ", du temps suspendu, de l’éternelle recommencement.  Nous ne recommençons pas et j’appuie très fort sur le fait que nous poursuivons où nous avons laissé en juin.

La nouvelle disposition de la classe vient souligner cette évolution.  Elle s’inscrit dans l’optique d’une collaboration entre tous et dans un esprit d’équipe.  Nous nous sommes donc placés en table ronde.   Et je dois faire remarquer que je "siège sur ce conseil" comme membre à part entière; mon bureau étant bien placé dans ce cercle avec un élève de chaque côté.

Je me suis rendu compte que le centre de notre grand cercle sert de lieu d’échange lors d’activités de consultation comme par exemple le sondage sur les moyens de transports utilisés pendant l’été.  Une activité semblable l’an passé créait de petits groupes qui se dispersaient dans la classe.  Cette année, tout le monde se regroupe au centre pour collaborer, discuter et échanger.  Et cela s’est fait tout bonnement sans que je le suggère ou que j’en parle.  À vrai dire, je n’y avais même pas penser.  C’est en écrivant ces lignes que je viens de m’en apercevoir. 

Je crois donc que la disposition de la classe vient influer sur les comportements des individus.  Mais attention, ce n’est pas magique.  Si le groupe n’est pas prêt à une telle collaboration, placer les pupitres en cercle ne fera pas apparaître cette attitude automatiquement.  Je dis seulement que la disposition de la classe peut mettre l’emphase sur le climat du groupe et faire ressortir les bonnes attitudes comme les mauvaises.

Je pense que cet état d’esprit (le sentiment d’équipe et la coopération) ouvre bien la porte à d’autres échanges semblables que l’on peut retrouver en participant à un blogue. Mon autre hypothèse est que cette ouverture à la collaboration se reflète également dans d’autres domaines et avec d’autres personnes.  C’est ce que je verrai cette année.

En terminant, je vous suggère de consulter mon nouveau dossier spécial sur la rentrée.  J’espère que vous y trouverez des réponses à vos questions et des pistes pour vous supporter en ce début d’année scolaire.

Je vous souhaite à tous un bon départ pour l’année 2008-2009! 

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