L’éducation aux médias

Catégorie : Stratégies pour l’utilisation des TICE Page 16 of 28

De petits exercices dans Appleworks

Mercredi passé, je me suis servi d’anciens exercices de français que j’avais créés lorsque je faisais du dénombrement flottant à la fin des années 1990.  Ah! Nostalgie quand tu nous tiens! Smile

Je me demandais bien comment les enfants allaient réagir.  Je n’ai pas utilisé ces exercices depuis plusieurs années.  Est-ce qu’ils sont encore intéressants?  Sont-ils démodés?  Je me posais bien des questions. 

Mais, pourquoi ressortir ces vieux exercices?  Je me cherchais du travail en lecture que les enfants pourraient faire au labo et qui ne me demanderait pas une trop grande supervision.  Car, il ne faut pas se le cacher, on peut facilement être débordé lorsque la majorité de nos élèves est en panne ou rencontre un problème. Certains projets et certaines recherches nous demandent beaucoup de notre temps.  Toutes les mains sont levées et les jeunes s’impatientent.  Des fois, j’aurais besoin d’être clôné pour arriver à répondre à toutes les demandes. Wink Je sais que les enseignants comprennent de quoi je parle.  Alors, je me suis rappelé de mes exercices de français.  Je me suis souvenu qu’ils étaient faciles à comprendre et assez rapides à faire.  C’est de l’intérêt des élèves dont je n’étais pas sûr.

À mon grand soulagement, les enfants ont bien aimé.  Ils ont compris rapidement ce qu’il fallait faire et j’ai même eu du temps pour lire avec chaque enfant.  Ils n’avaient pas à lever la main.  Je les avais prévenus que je circulais toujours dans le même sens et que j’allais voir tout le monde, ceux qui n’avaient pas de questions aussi.  Je voulais lire avec chacun d’eux.  

Voici un exemple de ces exercices.  Les feuilles sont dans l’arbre et cachent les sons qui doivent être replacer dans les mots.  Les enfants font descendre les feuilles et vont chercher les sons.  Suivez bien les flèches. 

Faites tomber les feuilles pour trouver les sons. 

 

Écrire dans un blog avec les élèves: le code de correction

Certains outils viennent faciliter le travail des enseignants et des élèves.  Je vous présente un des moyens qui vient appuyer l’utilisation de l’ordinateur dans l’apprentissage de l’écriture. 

Quand je participais au "Village Prologue" avec mes élèves, j’utilisais un code de correction.  Les jeunes écrivaient leur texte à l’ordinateur et je leur indiquais les erreurs à l’aide du code.  La période suivante, tout le monde s’installait devant son écran pour faire les corrections demandées. Quand tout était corrigé, chaque enfant postait son message au personnage choisi. Mon rôle pendant cette période était de superviser les corrections, suggérer des outils ou des pistes et aider à reformuler les phrases mal construites.

Ici encore, l’avantage de l’ordinateur sur le papier est évident.  Je pouvais placer les symboles du code n’importe où dans le texte sans être coincé entre deux mots ou au milieu d’un paragraphe. Je n’avais pas de flèche à faire pour écrire une petite explication ou un commentaire.  J’ajoute les symboles où j’en ai besoin et le texte s’ajuste et se déplace tout simplement.  Pas de ratures, pas de commentaires écrits entre deux lignes ou en bas de page, pas de numéros à suivre pour ordonner les phrases ou les paragraphes.  En faisant tout à l’ordinateur, je sauvais énormément de temps.  Mes collègues, eux, qui se sentaient obligés de passer par le papier vivaient beaucoup de frustrations et de contre-temps.  Juste à titre de comparaison, mes élèves ont réussi à écrire plus de messages que les autres classes.  Nous sauvions du temps. Smile

L’étape de la correction est aussi simple.  Elle est même moins décourageante pour les élèves. Aussi simplement qu’ils s’ajoutent, les codes se retirent sans laisser de traces.  L’enfant efface le code et corrige le mot.  Le texte se replace sans problème.  Quand la correction est terminée, le brouillon est devenu le propre et le travail est complété. 

J’ai préparé de petites pancartes qui sont accrochées dans la classe.  Elles servent à se rappeler ce que signifie chacun des symboles.  J’ai utilisé une petite phrase mnémotechnique pour aider à mémoriser le code.  Habituellement, les enfants se l’approprient assez rapidement.  Il s’agit de se pratiquer à quelques reprises pour voir que cela s’intègre bien.  Il faut, bien sûr, prendre le temps d’expliquer et d’enseigner le code aux enfants pour qu’ils soient en mesure de l’utiliser correctement. 

Je trouve qu’il est important que chaque symbole explique quelle est l’erreur.  L’élève doit savoir le type d’erreur commise pour bien la corriger.  Voici les différents types d’erreurs possible:

– oubli de la majuscule:   Embarassed

– oubli du point:    Cry

– faute d’orthographe:      ékole

– accord du pluriel:      les enfantMoney mouth sont gentilMoney mouth

– accord du féminin :   la grandKiss poupée

– conjugaison (verbes) :    Je partSurprised

– manque un mot ou erreur de structure:    Undecided     

– un mot de trop:    Je vois le un ballon. 

exemple: 

jEmbarassede cherche mon creyon rougeCry et les enfantMoney mouth ont déja  Undecided   trouverSurprised le creyon rougeCry

Malheureusement, le logiciel fait un changement de ligne après l’émoticon quand on publie le billet.  Dans le brouillon, les choses sont présentées correctement. 

Là, c’est mieux:

 

Écrire dans un blog avec les élèves

Faire écrire les élèves dans un blog pourrait vous sembler comme une tâche ardue. Mais détrompez-vous, ça ne l’est pas lorsque l’on s’y prend de la bonne manière.

D’abord, oubliez le papier.  Faire écrire le texte sur du papier ne fait que multiplier le travail.  Il faut commencer par écrire le brouillon qu’il est nécessaire ensuite de corriger.  Souvent, il faut faire une deuxième correction, avant de pouvoir enfin retranscrire le texte au propre.

Bon, le travail est terminé maintenant, n’est-ce pas?  Pas encore…  Il faut tout taper à l’ordinateur.  Et, comme en tapant les élèves font des erreurs, il faut encore une fois tout corriger. Vous comprenez que toutes ces étapes alourdissent le travail.  Une petite activité d’écriture devient si laborieuse que peu de gens sont intéressés à le faire.  Les enfants trouvent que c’est interminable et les enseignants se demandent bien dans quoi ils se sont embarqués.  On apprend à détester écrire parce que c’est trop compliqué.

Et j’en arrive maintenant au blog.  Je sais que plusieurs sont incrédules concernant cet outil mais, moi, j’y crois beaucoup.  J’ai toujours cru qu’écrire à l’ordinateur était vraiment plus facile que d’écrire sur du papier. D’ailleurs, on voit poindre de plus en plus de commentaires ou d’études concernant l’utilisation des blogs par les jeunes, comme par exemple ce billet sur le blog de M. Guité qui explique ce qui arrive quand un élève exploite un blog

Mais pourquoi serait-ce plus simple d’écrire dans un blog?  Premièrement, à l’ordinateur, le brouillon est le propre et le propre est le brouillon.  On ne s’inquiète de rien: on laisse aller son inspiration.  Tout peut être structuré après le premier jet sans avoir à recommencer si la structure est incompréhensible.  Combien d’enfants ont été agréablement étonnés de découvrir cette stratégie! On peut organiser sa pensée après avoir écrit nos idées.

Deuxièmement, le brouillon devient le propre aussitôt les corrections terminées.  On peut ajouter ou enlever des lettres ou des mots sans tacher sa feuille avec une gomme à effacer. Vous voulez insérer un mot dans une phrase, enfantin!  Il est aussi très facile de déplacer tout un paragraphe à la fin d’un texte sans avoir à ne rien retranscrire.  Pas de ratures, pas de flèches compliquées à comprendre.  Avec des enfants, ces stratégies nous permettent de sauver beaucoup de temps et évitent de les décourager avec des corrections laborieuses.  De plus, ces façons de faire sont en accord avec leurs manières de penser:  les jeunes d’aujourd’hui sont habitués d’utiliser l’ordinateur.  Ils sont habitués d’explorer les jeux, les logiciels et d’apprendre en ajustant leurs actions au fur et à mesure qu’ils avancent.  On le fait et on avance.  À l’ordinateur, rien n’est définitif.  On peut toujours reprendre et rectifier à loisir sans repartir à zéro.  Écrire dans un blog permet ce genre de souplesse que les jeunes connaissent bien.

C’est ainsi qu’il est possible de faire écrire les enfants au moins 2 fois par semaine (sinon à tous les jours) même s’il ne s’agit que de faire une phrase.  Je comprends qu’une petite phrase en septembre deviendra un paragraphe en décembre et un petit texte en juin.  C’est la constance du travail qui rend l’écriture facile et aisée. Écrire peut devenir "un jeu d’enfant" si c’est vécu simplement.

Troisièmement, le blog apporte une autre dimension à l’écriture, il lui donne une signification d’être.  Les élèves ne remplissent pas simplement une feuille de papier qui sera raturée, recopiée, évaluée et oubliée dans un cartable.  Ils écrivent à quelqu’un.  Ils écrivent pour être lus, pour s’expliquer, pour demander ou pour répondre à une question.  C’est tout simple mais c’est ce puissant moteur qui les motive à écrire. À preuve, suivez bien cette conversation qui démarre entre mes élèves et les élèves de l’école Louis Moreau

 

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