Le webmestre pédagogique

L’éducation aux médias

Un commentaire sur Relief me fait réfléchir

   J’ai réagi par un court commentaire à un billet [La réforme a plus de 90 ans] sur Relief, le blog de M. Guité.  Je me suis mis à lire plus à fond en fouinant dans les signets que M. Guité propose dans son billet.  Ça m’a vraiment fait réfléchir sur ma pratique, sur ce que je fais avec mes élèves.  Si bien que plusieurs questions ont surgi sans attendre.

 Qu’est-ce que je veux leur apprendre vraiment?  Pas ce que le gouvernement me dit d’enseigner mais bien ce que je sens (comme citoyen et enseignant) qu’il est de mon devoir de leur apprendre. 

 Quels sont les valeurs que je prévilégie?  Quels sont les actions que je désire leur enseigner?  Quels talents sont plus importants à développer?  

 Suis-je assez intéressant pour qu’ils aient le gout de me suivre dans mes démarches d’apprentissage?  Est-ce que le temps est agréable en ma compagnie ou bien est-ce que je les ennuie à mort?

 Quand on sait que l’on apprend rien de quelqu’un qui nous indiffère ou que l’on déteste, ces questions ne sont pas à prendre à la légère. 

 

Mais laissons un peu cela pour voir mon commentaire qui dit à peu près ceci:

"Mais sérieusement, qu’est-ce qui empêche les enseignants du Québec de fonctionner d’une façon plus "progressive" dans leur classe?  La formation qu’ils ont reçue? Leur passé sur les bancs d’école?  Les pressions externes de la population?  Les bulletins à remplir avec des pourcentages?  Les plans d’intervention adaptés?"
 

   Après l’avoir écrit, je sentais le besoin de m’expliquer un peu plus.  C’est la raison de ce billet.  Voyez-vous, je suis à la recherche de mon chemin depuis deux semaines.  Je me demande pourquoi je blogue et pourquoi je fais bloguer mes élèves.  Je ne sais pas à quoi tout cela peut servir, où cela va me mener dans ma carrière.  Je ne sais pas si je mène les enfants sur le bon chemin.  Est-ce que c’est sur cette route qu’ils apprendront à utiliser les outils les plus adéquats pour leur vie d’adulte?  Je cherche le quoi, le comment et le pourquoi.  Et les réponses ne viennent ni du MELS, ni des commissaires, ou de mes collègues.  L’avenir me le dira-t-il?

 

   Et c’est bien ce que je me demande…  pourquoi tout cela semble avoir dérapé.  Dans les années 90, l’informatique s’implantait en grand.  Il y avait des enseignants-ressources, les APO qui signifient: Application Pédagogique de l’Ordinateur et qui représentent une banque d’exercices en lecture, en écriture et en mathématique.  J’ai reçu des formations pour utiliser les APO.  On avait même des rencontres pour discuter de l’utilisation pédagogique d’Internet qui pointait son nez dans les écoles vers 1996.   Les enseignants et les élèves étaient formés à utiliser cet outil d’une façon pédagogique.  Qu’est-il advenu de mes élèves de 5e année qui avaient participé au Village prologue?  Ont-ils eu la chance de poursuivre leur formation en TIC?

 

   Comment se fait-il que 15 ou 16 ans plus tard, on se demande encore si on devrait enseigner avec l’ordinateur?  Aurions-nous fait du "surplace" pendant toutes ces années?  Que reste-t-il de cette expertise qui était en plein développement?  Tous ces gens formés auraient dû logiquement poursuivre dans la même lignée et s’améliorer.  Ai-je vécu dans un monde parallèle?

 

Que peut-on diffuser sur Piczo?

Que pensez-vous que l’on peut diffuser sur Piczo?  Toutes nos photos, tous nos messages, toutes nos conversations, quelques pensées, peut-être certains secrets, … 

Vous, les parents, avez-vous pensé à ce que votre jeune devrait diffuser sur sa page Piczo? Y êtes-vous à votre insu?  Parle-t-il de vous?

Quel est l’importance de tout cela?  Quel en est le poids réel?  Votre jeune laisse-t-il simplement des traces de son passage sur la terre?  Est-il en train de saccager sa vie ou de brûler son avenir sur un serveur?

À l’époque où l’identité numérique semble plus vraie que nature, demandons-nous quel portrait les jeunes devraient laisser d’eux-mêmes sur Internet. Je vous ai donc déniché une lecture très importante à faire avec vos ados à la page suivante [Guide wiredsafety pour Piczo]. Ils doivent savoir comment diffuser des informations personnelles sur un site web.  Il faut se rappeler qu’Internet est un endroit public.  Pensez à votre enfant au parc avec ses ami(e)s; tout ce qu’il peut leur dire et ce qu’ils peuvent faire est assez personnel.  Maintenant, imaginez la même situation (votre enfant au parc avec ses ami(e)s);  mais cette fois, le parc est entouré d’estrades bondées de gens qui les regardent. Nous ne sommes pas devant le même niveau d’intimité.  En plus, les gens des estrades peuvent entrer en contact avec lui, démarrer une conversation, lui demander des informations personnelles, retracer le chemin jusque chez lui, …  Aimeriez-vous y être pour le protéger?  Comprenez-vous que les 13 ans et moins s’exposent à certains dangers qu’ils ne verront pas venir?

 

Voici alors quelques conseils utiles tels que lus sur le site de Piczo: 

1-  Réfléchir avant d’agir.  Ce que tu mets sur ton site peut être copié et enregistré par quelqu’un, il pourrait s’en servir contre toi. 

2- Ne pas écrire d’informations personnelles sur des forums.  Les informations personnelles sont celles qui permettent de t’identifier ou de te localiser.  Parler de ta rue, de ton parc, de tes devoirs, … peut donner des indices pour te repérer.

3-  Ne pas donner son mot de passe.  Tu ne donnes ton mot de passe qu’à tes parents.  Surtout pas à tes amis.

4-  Sur le site de Piczo, on suggère aux jeunes de retoucher les photos qu’ils diffusent pour les rendre un peu floues dans le but d’empêcher certains individus de s’en servir à des fins malhonnêtes ou disgracieuses.  J’ajouterais même qu’il faut obtenir le consentement des personnes présentes sur la photo avant de la diffuser et des parents dans le cas de mineurs.  Les photos peuvent permettre aussi de te localiser d’une façon que tu n’aurais pas penser.  Une photo devant chez toi peut donner des indices sur ton adresse ou ton numéro civique.  Une photo devant une statue dans un parc permet de repérer l’endroit. 

5- Les conversations avec des inconnus sur le site de Piczo ou ailleurs peuvent être remplies de surprises et de calamités.  Je te suggère ici trois épisodes (en anglais) que tu peux visionner avec tes parents.  Suis le lien suivant pour découvrir les aléas [Définition sur L’internaute Encyclopédie] d’une rencontre avec des étrangers sur le web. 

 

Il est du devoir des parents de superviser leurs enfants si jamais les choses tournent mal.  Si c’est le cas, il ne faut pas hésiter à agir.  Malheureusement, la page pour porter plainte sur Piczo n’est pas sécuriser. Étant donné que l’on vous demande des informations très personnelles comme la ville, le code postal, l’adresse complète et le numéro de téléphone, je ne vous recommande pas de l’utiliser.  Quelqu’un de mal intentionné pourrait intercepter ces informations.  Un courriel [Pour signaler un abus à Piczo] est alors plus sécuritaire dans ce cas. 

J’ai encore bien d’autres choses à dire sur Piczo.  Vous pouvez les lire en suivant les liens plus bas:

1- Que savez-vous au juste de Piczo?

2- Que peut-on diffuser sur Piczo? 

3- Comment gérer un profil sur Piczo? (à venir)

Raconte-moi une histoire

Raconte-moi une histoire:  une activité pour développer la lecture et permettre aux enfants d’exprimer leur opinion sur un texte en utilisant Internet. 

J’ai découvert un petit site très intéressant pour travailler la compréhension en lecture.  Ce site contient environ 85 contes d’Afrique et de Haïti.  Il s’appelle: Conte-moi la francophonie.

Chaque conte est lu en français et dans une langue africaine.  Sous le conte, vous retrouvez une transcription de ce qui est entendu.  Très utile pour vérifier si les enfants ont bien écouté et s’ils peuvent nommer des personnages du conte.  Vous pouvez aussi consulter la fiche pédagogique qui énumère le vocabulaire important et propose des questions de compréhension. La fiche pédagogique sert de corrigé puisque les réponses sont écrites sous les questions.  On y propose aussi des exercices sur la grammaire, un petit débat sur la morale de l’histoire et un exercice d’écriture.  Comme vous pouvez le voir, le matériel est très complet tout en restant simple.  Pas de longues pages à lire avant de pouvoir se mettre à l’œuvre.

Cliquez pour écouter le conte: Le lion et le hérisson. Voici la fiche pédagogique du conte.

 

J’ai organisé la leçon en trois cours.  Les voici. 

Premier cours.  D’abord, j’ai présenté le site aux enfants. Ensuite, j’ai expliqué ce qu’ils devaient faire. 

Les actions: 

1- Naviguer sur le site pour trouver un conte qui les intéresse.

2- Regarder les titres et choisir selon les animaux qu’ils aiment.

3- Écouter le conte attentivement.

4a- S’ils trouvent le conte intéressant, ils enregistrent le signet dans leur dossier de signets.

4b- Si le conte ne les intéresse pas, ils en choisissent un autre.

5- Ils notent les personnages. 

6- Ils peuvent écouter à nouveau le conte choisi ou en écouter un deuxième.

 

Deuxième cours.  Écouter un conte pour répondre à des questions de compréhension.

Les actions:

1- Aller sur le signet du conte dans leur dossier de signets.

2- Écouter le conte attentivement deux fois.

3- Lever la main lorsqu’ils sont prêts.

4- Répondre aux questions sur l’histoire.

 

Troisième cours.  Donner son opinion sur le conte qu’il a choisi.

Les actions:

1- Raconter le conte qu’il a choisi.

2- Expliquer ce qu’il a aimé.

3- Parler de son personnage préféré. 

4- Dire pourquoi il a choisi ce conte. 

5- Écouter les contes choisis en groupe.

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