Le webmestre pédagogique

L’éducation aux médias

Préparons ensemble une leçon sur Internet

Voici comment préparer une leçon sur Internet.  Ce que nous allons écrire, ce sont les informations qui vont servir à orienter les enfants dans leur recherche sur Internet.  Si vous n’avez pas préparé d’activité comme celle-là, voici votre chance de le faire. C’est le temps de prendre le taureau par les cornes.  Prenez un crayon et une feuille blanche ou si vous êtes plus à l’aise avec l’ordinateur, ouvrez votre traitement de texte préféré.  C’est fait?  Vous êtes prêt?  Commençons.

D’abord, choisissez le sujet qui vous intéresse.  Cela peut être une conversation que vous avez eue avec les enfants ou une activité particulière que vous voulez faire.

 – Les explications en 5 étapes faciles 

1- Il faut maintenant le situer dans un des cinq domaines généraux de formation: vivre-ensemble et citoyenneté, santé et bien-être, orientation et entreprenariat, environnement et consommation, médias.  Ce n’est pas un pré-requis absolu mais cela donne une cohérence à l’enseignement de cette matière.  Dans le document du Ministère sous les axes de développement, vous trouverez des pistes de "destination" pour orienter votre leçon.  Pour consulter ce document directement en ligne, cliquez ici.

J’aime bien placer le domaine de formation et ensuite écrire le sujet ou la question que nous nous posons, comme dans l’exemple qui suit.

 

2- La destination représente le but, ce que nous voulons atteindre.  J’ai choisi de faire apprendre les vitamines.  J’aurais pu être moins spécifique et me servir des axes de formation.  Dans ce cas, ma destination aurait été par exemple: "avoir une bonne alimentation".

3- Je fais ensuite une recherche concernant le sujet.  Cette recherche me permet de savoir les informations que nous allons retrouvées sur Internet.  Je visite les sites et je choisis ceux qui m’intéressent le plus. 

4- J’écris quelques questions qui ont rapport au sujet choisi. 

Exemple de questions 

5- J’écris au bas du message les mots-clés qui sont importants pour notre recherche.  Ils mènent sur des sites que j’ai consulté auparavant et qui contiennent un ou plusieurs éléments de réponse.

Pour voir la démarche avec des captures d’écran, visitez l’album suivant

 

 – Maintenant, préparons une leçon ensemble.

1. Le sujet

  Prenons par exemple: le chocolat.  C’est un bon sujet pour le temps de Pâques.  Vous n’êtes pas obligés de choisir ce sujet.  Vous pouvez prendre celui qui vous intéresse ou qui intéresse le plus vos élèves.  Les démarches sont les mêmes que ce soit pour le chocolat ou autres choses.  Vous aurez à consulter certains sites pour vérifier s’ils contiennent les informations que vous recherchez.

 

2. La destination

  Notre question pourrait être: qui fabrique le chocolat?  Ou encore: d’où provient le chocolat? Tout dépend de l’angle que nous voulons choisir.  Cela pourrait être aussi: est-ce que le chocolat est bon pour la santé?

Quel sera le titre de notre billet?  Vous avez le choix.

  1. Orientation et entreprenariat: qui fabrique le chocolat?
  2. Santé et bien-être:  d’où vient le chocolat?

Maintenant, trouvons notre destination.  En considérant que vous utilisez le même sujet que dans le présent exemple.  Votre destination va différer si vous avez un autre sujet.  Allez consulter les axes de développement qui vous seront d’un bon secours pour formuler votre destination.

  1. Destination:  découvrir les métiers liés au monde du chocolat
  2. Destination:  avoir une bonne alimentation

 

3. La recherche sur Internet

  Commençons tout de suite notre recherche sur Internet.  Vous pouvez regarder sur Google pour voir ce que vous découvrirez. Vous serez sûrement de mon avis mais les premières adresses me semblent intéressantes: Wikipédia, un site de l’Université du Québec à Montréal, un musée du chocolat, …  Allez-y jeter un coup d’oeil.  Habituez-vous à utiliser les onglets qui vous donnent une vue d’ensemble de vos résultats.

 

4. Les questions

  Elles sont souvent suggérées par les élèves en discutant du sujet.  Ce sont ce qu’ils veulent découvrir.  Pour continuer avec notre exemple sur le chocolat, cela pourrait être:  D’où vient le chocolat?  Comment est-il fabriqué?  Qui le fabrique? Et ainsi de suite…

5. Les mots-clés

  Les mots-clés sont rattachés aux sites que vous avez découverts sur Internet.  Ils peuvent aussi être utilisés par les enfants pour découvrir d’autres sites et d’autres renseignements concernant notre sujet.  Par exemple: chocolat, chocolatier, cacaoyer.

Et voilà, le tour est joué.  Comme vous pouvez constater, ce n’est pas très long à faire.  Et vous verrez que le temps investit vous rapportera: votre période au laboratoire informatique sera plus agréable et le travail s’exécutera mieux puisqu’il est structuré. Bonne recherche!

Syllabo pour pratiquer les sons et les syllabes

Voici un petit site bien amusant qui permet d’apprendre le son des lettres de l’alphabet.  On y apprend aussi les phonèmes tels que an, oi, ou, au, etc.  Le site permet de développer également la discrimination auditive chez les enfants.

Le fonctionnement est très simple.  On écoute bien le son prononcé et on sélectionne la lettre ou le groupe de lettres qui correspond à ce son.  Pour écouter à nouveau, il suffit de faire passer sa souris sur l’icône suivant:

 

Vous voyez que c’est très simple.  Les enfants peuvent employer le site de façon autonome.  S’il y a une erreur, la bonne réponse s’affiche dans l’icône. 

Comme on le dit sur la page d’aide du site, il n’est pas nécessaire de s’inscrire pour utiliser Syllabo mais si l’on veut reprendre où on a laissé et voir les progrès, il est préférable de le faire.  L’inscription se fait en une minute.  On vous demande de choisir un identifiant, un mot de passe.  Vous êtes libre de fournir une adresse courriel.

Un site bien pensé qui fait exactement ce qu’il dit faire.  À ajouter à votre liste de favoris. 

La solution, c’est chacun de nous

À tous ceux qui, comme moi, reviennent au travail après la semaine de relâche, je vous souhaite un bon retour.  J’ai écrit le brouillon du billet qui suit, il y a un mois environ mais je n’ai pas pris le temps de le compléter pour le publier.  En ce mercredi matin nuageux, je me dis que je dois le poster au plus vite sinon il va terminer dans mes billets rejetés.   

J’ai choisi d’y revenir aujourd’hui parce que je me questionne sur l’enseignement du français.  C’est en forgeant qu’on devient forgeron, dit-on.  Et bien, c’est en écrivant que l’on apprend à écrire.  Je me rends compte que recommencer à écrire régulièrement dans ce blogue m’aide à structurer ma pensée mais surtout, me permet de développer mon français.  Je redécouvre l’orthographe des mots, je dois même utiliser le dictionnaire. 

Je dis "recommencer" puisque j’ai eu une correspondance soutenue avec ma grand-mère pendant toutes mes années d’étude.  Elle était très intéressée à ce que j’apprenais.  Elle m’avait avoué qu’elle aurait tellement aimé avoir la chance de poursuivre ses études et même d’aller à l’université. À travers mes lettres, elle vivait un peu la vie d’étudiant qu’elle n’avait pas pu connaître.  Et moi, j’améliorais mon français à chaque lettre que je lui postais.

Mais comment recréer une situation similaire avec mes élèves?  Une situation qui leur donne le goût d’écrire. Il y a bien sûr le carnet de classe. Mais, je ne peux pas m’en servir assez souvent.  Je cherche une façon de remédier à ce problème…  Voilà, c’est là où j’en suis dans mes réflexions.  J’y reviendrai si je trouve une bonne idée!

Poursuivons avec le billet sur le français.  Le sujet semble moins prenant maintenant mais je veux tout de même vous dire ce que j’avais pensé. Heureusement que la chasse aux sorcières pour trouver des coupables a cessé.  Devait-on vraiment allumer un bûcher?  Qui est responsable de la situation problématique?  Le gouvernement?  Les nombreux ministres de l’éducation?  Nous? Moi? Vous? Eux?

Avec un peu de recul, je vois maintenant plus de positif dans la situation présente.  La tempête achève.  Les nuages se dissipent.  Le soleil va poindre.  Mais, qu’est-ce qui est positif dans cette situation, me direz-vous? 

Eh! bien! Comme dans toutes les situations conflictuelles, nous sommes à l’étape de la prise de conscience. Nous réalisons qu’il y a effectivement un problème. 

1- Prendre conscience du problème

Mais qu’en est-il de ce problème? L’état du français au Québec.  Les jeunes qui écrivent aux sons, depuis les années 70, semble-t-il… (Me dois-je d’ajouter avec une pointe d’ironie).  La qualité du français diffusée dans les médias (radio, télé, sites web, publications en série, chansons, …)  Je ne veux pas faire ici un portrait de la situation.  Ce ne serait pas vraiment utile.  Je veux seulement orienter votre réflexion.  Qu’est-ce que vous constatez?  Avez-vous des exemples précis?  Ne faites-vous que répéter ce que l’on vous dit à la télé ou à la radio?  Tout le monde a lu, vu ou entendu quelque chose sur le sujet.  D’ailleurs chaque personne a une opinion.  Pourtant, je crois qu’il faut désormais franchir le seuil de la simple opinion et regarder ce qui se passe autour de nous… pour faire quelque chose.

2- Faire un historique. 

Est-ce que l’histoire nous apporte des réponses?  On oublie qu’il est bon de regarder en arrière pour estimer la distance parcourue, pour voir notre point de départ et évaluer la direction à prendre.  Le commentaire suivant fait un bon portrait de l’évolution de l’enseignement du français au Québec.  Je vous suggère de le lire.  Repensez aussi à vos années "sur les bancs d’école".  Que pensiez-vous du français quand vous étiez enfant?  Aimiez-vous faire les exercices?  Les devoirs?  Vos parents vous encourageaient-ils?  Était-ce mieux au primaire ou au secondaire?   Attendiez-vous que quelqu’un vous apprenne le minimum ou étiez-vous de ceux qui cherchent par leurs propres moyens pour en apprendre plus?  Faites un petit bilan de votre apprentissage du français.  Quels sont les sentiments qui vous viennent?  Prenez le temps d’y penser.  Ce n’est pas si futile que cela en a l’air. 

Avez-vous vraiment réfléchi?  Prenez votre temps, je vous attends.

C’est fait?  Bon.  Maintenant, voyons ce que j’ai à vous dire…

Si vous êtes fiers de votre langue, transmettez cette fierté à vos enfants. Ne soyez pas passifs. N’attendez pas que l’État règle le problème pour vous.  Soyez responsables de vos actions.  Prenez part au conflit, pas en voulant "river le clou" de tout le monde ou en "tapant sur la tête" de ceux qui ne font pas votre affaire mais bien en essayant de solutionner le problème à votre échelle, dans votre entourage.  Pouvez-vous améliorer l’état du français dans votre lieu de travail?  Dans votre foyer?  Vous êtes inquiets de la qualité du français que votre enfant utilise, dites-le lui.  Parlez-en.  La discussion solutionne bien des maux. Ce n’est pas moi qui l’ai inventé.  Vous le savez aussi bien que moi. Qu’est-ce que votre jeune pense du français?  Voit-il l’importance d’écrire correctement?  Allez chercher ses perceptions et ses idées.  Faites-le parler des embûches qu’il traverse.  Vous pourrez mettre vos pendules à l’heure et accorder vos perceptions et vos attentes.

Et la réponse, elle est là.  Ce n’est pas le rapport Ouellon, ni le plan de la Ministre, ni les cours de français au secondaire, ni les méthodes syllabique ou globale, c’est NOUS.  Chacun de nous.  Chacun a le pouvoir de faire quelque chose.  Chaque parent a la capacité de faire une différence.  Mes parents m’ont transmis le goût de lire.  J’avais hâte de savoir lire comme eux.  Ensuite, j’ai eu hâte d’apprendre à écrire.  Et mes parents ne sont pas uniques en leur genre, ils ont simplement fait comme des milliers et des milliers de parents du Québec ont fait avant eux et feront après eux. 

De plus, on prêche souvent par l’exemple sans trop y penser.  Êtes-vous fiers du français que vous employez?  Avez-vous le souci de bien écrire ou est-ce seule
ment à l’école qu’il est nécessaire de bien le faire?  L’école serait le seul endroit où il faut bien écrire et pour le reste, ça n’aurait aucune espèce d’importance?  Est-ce le message que l’on envoie à nos jeunes? Est-ce que je me dois d’écrire dans un français correct uniquement à l’école?  Et qu’ailleurs, je n’ai plus à me soucier de rien?  Pensez-y.  Pensez-y bien!  Quel exemple donnons-nous à nos jeunes?  Sommes-nous assez fiers de notre langue pour que chacun d’entre nous se préoccupe de sa propre façon de l’employer?  Quand nous aurons répondu "oui" à cette question, nous aurons réglé le problème.

Quand on se soucie de la qualité d’une chose, c’est qu’on veut en être fier? Non?

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