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Du pain sur la planche

Nous avons reçu plusieurs questions concernant notre recette de carrés aux dattes.  Maintenant, il ne s’agit plus que de répondre.  Pour lire toutes les questions, cliquez sur "commentaires" au bas du billet suivant.

Voici un exemple des questions reçues:

  1. J’ai une question. Moi, quand je fais des carrés aux dattes, le gruau s’émiette beaucoup et ne colle pas sur les dattes. Que dois-je faire?
  2. En quelle saison se fait ce gâteau?
  3. Combien faut-il de dattes?
  4. Combien y a-t-il d’ingrédients?
  5. Combien de temps ça doit cuire?
  6. Faut-il laisser reposer la pâte?
  7. Où l’avez-vous fait?
  8. Est-ce que c’est facile à faire?

Merci à tous ceux qui nous ont si gentiment envoyé des questions.

Toute la classe sera mise à contribution pour répondre aux interrogations des gens.  Ce sera une fantastique activité de français.

D’abord, c’est plus motivant car on écrit dans un but précis et pour une raison qui est vraie.  Ce n’est pas une situation factice inventée en classe par l’enseignant.  Ce sont de vraies questions par de vraies personnes comme cela peut survenir dans la vie.  Nous sommes dans une situation concrète, réelle.

Pour ce faire, nous avons un choix de moyens:  répondre par écrit, répondre oralement avec des photos à l’appui, répondre en vidéo…  Peu importe le choix que nous ferons collectivement ou individuellement, les enfants auront à faire des phrases en respectant l’orthographe d’usage, les règles de grammaire et la syntaxe.  Ils auront aussi à s’exprimer dans un français convenable en prenant soin d’avoir une bonne intonation, un débit constant et un volume correct pour faciliter la compréhension du message.  Il faut également tenir compte des référents et utiliser les mots justes (bon vocabulaire).

Nous toucherons bien sûr aux TIC en utilisant l’ordinateur pour communiquer.  Les enfants pourront écrire leur message dans le logiciel Movable Type.  Ils auront la chance de s’enregistrer avec Audacity ou Garageband.  Ceux qui le veulent pourraient faire un enregistrement vidéo pour expliquer leur réponse à une question.

Cette semaine, je n’aurai pas à inventer une situation pour faire écrire les élèves.  J’ai trouvé la situation rêvée.  Je crois qu’ils seront contents de participer à cette activité parce qu’ils sont fiers d’avoir fait cette recette.

Qui dit qu’avec un blog, on fait bien peu d’académique.  Nous avons vraiment du pain sur la planche mais ça nous fait bien plaisir. 

Mon texte libre à la manière de Friot

Je me suis permis d’écrire un texte libre comme l’a fait M. Friot dans son livre "Histoires pressées".  Je trouve effectivement qu’il est très amusant de jouer ainsi avec les mots, la syntaxe et les idées.  Je me suis donc lancé corps et âme dans cet exercice.  Je suis d’ailleurs très surpris de voir qu’on peut en dire tant avec si peu de mots.

 

Mon texte libre 

Jeudi matin, le Québec a abandonné la Réforme, les enfants ont cessé d’utiliser l’ordinateur et les enseignants leur ont fait remplir des feuilles et des cahiers.  Quel bel avenir nous avons maintenant!

Vendredi matin, le Québec a abandonné l’ordinateur, les enfants ont cessé d’utiliser la Réforme et les enseignants leur ont montré qu’un crayon et une feuille valent mieux que deux tu l’auras.  Qu’est-ce que tout ce charabia?  Où est mon ardoise?

Samedi matin, le Québec a abandonné un crayon et une feuille, les enseignants ont cessé d’utiliser la Réforme et les enfants nous ont montré qu’il est plus intéressant d’apprendre par soi-même sur Internet.  Quel bel avenir nous avons maintenant!

Dimanche matin, les enfants nous ont montré que c’est à eux de poursuivre cette histoire…  Le Québec et les enseignants?  Pas revus depuis.

 

Connaissez-vous Bernard Friot?

Bernard Friot est un auteur français que je viens de découvrir en visitant le blog des CM2 à Étampes.  Les enfants des CM2 ont publié des textes curieux qui m’ont fait sourire et qui m’ont vraiment intrigué.  Je me suis donc mis à la recherche de renseignements sur le fameux auteur.  Et voici ce que j’ai trouvé.

C’est un enseignant qui a travaillé avec des enfants en difficulté.  C’est avec ces mêmes enfants qu’il a commencé à écrire en racontant leurs propres histoires. 

Les textes de la série "Histoires pressées" peuvent être lus de plusieurs façons: à voix haute, en groupe, etc.  Ils ont un caractère très ludique.  L’auteur joue avec les mots, la syntaxe, les idées et les émotions.  Très proches des préoccupations des jeunes d’aujourd’hui, les histoires courtes de M. Friot dirigent les lecteurs vers le plaisir de fabuler.  Elles donnent le goût d’écrire parce que c’est amusant. 

Alors que je découvre certaines de ses histoires, je me rends compte qu’elles ont ce petit clin d’oeil impertinent de l’enfance.  Et elles me donnent, à moi aussi, le désir d’écrire. 

Je ne vous résumerai pas les deux entrevues que j’ai trouvées sur Internet mais je vous suggère fortement de les lire. Vous en apprendrez beaucoup sur cet auteur qui dit "qu’écrire c’est occuper un espace" et dont les histoires nous mènent tout bonnement de la lecture à l’écriture.

Rencontre avec Bernard Friot 

Entretien avec Bernard Friot  

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