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L’éducation aux médias

Écrire dans un blog avec les élèves: l’évaluation

Qui parle d’enseignement et d’apprentissage, parle aussi d’évaluation.  À un moment donné, il faut porter un jugement sur le degré de maîtrise des apprentissages de nos élèves.  Est-ce que le blog nous est encore utile? Plus que jamais!

La beauté de l’outil vous permet même de garder une copie des textes de vos élèves que vous avez rempli de symboles du code de correction.  Comme chaque symbole vous indique le type d’erreur, il est facile de savoir quelle stratégie est plus faible, en voie d’acquisition ou à travailler sérieusement. L’enfant peut aussi s’apercevoir lui-même de ses faiblesses et de ses points forts.  Il sait qu’il oublie souvent le point à cause du nombre de faces qui pleurent qu’on peut voir dans ses textes. Il s’en aperçoit tout seul.  Pas besoin de lui renoter.  Il peut aussi de lui-même se fixer un objectif, c’est-à-dire d’essayer de diminuer le nombre de faces qui pleurent (par exemple).  N’est-il pas ainsi au coeur de ses apprentissages?  Je crois bien que oui.  J’aime tellement quand les enfants s’approprient leur cheminement, découvrent leurs difficultés et décident de faire des efforts. Quand ils ont un portrait de leurs capacités, ils ont la possibilité de changer les choses, de s’améliorer. 

De plus, le système fonctionne aussi dans l’autre sens.  L’enfant peut voir ses forces.  Il peut se rendre compte qu’il n’a aucune face de dollars dans son texte et qu’il ne fait aucune erreur dans l’accord du pluriel.  Il peut également remarquer que son nombre de faces qui rougissent (oubli de la majuscule) diminue d’un texte à l’autre.  Il a le contrôle de ses apprentissages et il peut voir ses progrès.

Et pour vous aider à poser un jugement, vous pouvez vous fixer un barème de correction.  En comptant le nombre du type d’erreurs, vous obtenez un portrait de l’élève.  Dans ce cas, j’aime bien fonctionner avec des pourcentages.  Pas les pourcentages qui étaient utilisés dans les bulletins mais des pourcentages d’erreurs.  Je m’explique.  Prenez, par exemple, la notion du pluriel.  L’enfant A utilise 5 fois le pluriel dans son texte et il fait 3 erreurs.  Je compte qu’il a fait 3/5 donc 60% d’erreurs.  Selon mon barème, il maîtrise peu l’accord du pluriel ce qui est confirmé par mes différentes observations.  Je dois en tenir compte puisque je veux un portrait de l’évolution de l’élève pas seulement une image figée dans le temps (un examen). L’enfant B, lui,  fait aussi 3 erreurs mais il utilise le pluriel 10 fois dans son texte.  Il ne doit pas recevoir la même évaluation que l’enfant A.  Je compte alors qu’il a fait 3/10 soit 30% d’erreurs, ce qui est beaucoup moins que l’élève A.  Il maîtrise mieux l’accord du pluriel.  Les observations que j’ai faites tout au long des apprentissages viennent souvent corroborer cette évaluation.  Je ne me base jamais uniquement sur un examen.  Je tiens compte des travaux de l’enfant et de son évolution.  Il m’arrive même de les consulter.  Lorsqu’ils suivent bien leur cheminement, les enfants savent où sont leurs faiblesses, leurs progrès et leurs forces.

Structurer mes interventions au labo

Aller au labo est souvent synonyme de cauchemar quand vingt mains levées attendent toutes après vous et  s’impatientent ou quand vingt-cinq voix vous appellent et exigent d’avoir une réponse en même temps!   Vous rêvez alors d’avoir une ligne en attente.  Vous vous dites que vous auriez besoin d’un ou deux autres adultes avec vous.

Planifier une façon de travailler au laboratoire avec les enfants devient alors une excellente solution. Oubliez les cartons avec un point d’interrogation qu’on place sur les ordis et qui se retrouvent toujours par terre.  Il faut enseigner aux enfants à attendre et aussi, organiser nos interventions pour ne pas perdre la boule.

  1. La technique de la visite paroissiale:  annoncez aux enfants que vous irez tous les visiter à tour de rôle et toujours dans le même ordre. Cela rassure les enfants et leur permet de patienter en attendant votre visite. Ils découvrent que ce n’est pas celui qui crie le plus fort qui obtient votre attention.
  2. La technique de la ronde du facteur:  vous passez voir tous les enfants comme précédemment mais vous n’arrêtez que si l’enfant a des questions ou a besoin de votre aide.
  3. La technique de la salle d’attente:  les enfants qui ont besoin d’aide vont écrire leur nom en colonne de 1 à 15 (ou plus selon les besoins).  Vous devez ensuite respecter l’ordre de la liste.  Vous effacez les noms au fur et à mesure que vous complétez vos consultations.
  4. La technique du rendez-vous chez le dentiste:  vous appelez les enfants à tour de rôle et vous leur demandez s’ils ont besoin d’aide.  Si c’est le cas, vous écrivez leur nom au tableau.  Vous procédez ensuite comme pour la technique #3.
  5. La technique d’éteindre les feux:  vous demandez s’il y a des élèves qui ont besoin d’aide pour ouvrir un courriel (par exemple).  Ceux qui en ont besoin se rendent à votre ordi pour voir une démonstration.  Ils retournent ensuite à leur place pour pratiquer.  Vous posez une autre question et ainsi de suite.

Dans certaines situations comme par exemple l’écriture, il est plus facile d’être deux.  Il serait alors pensable de demander à un parent bénévole de vous assistez pendant la période. 

Si vous avez d’autres façons de fonctionner, ne vous gênez pas pour me les communiquer.  Je cherche toujours à essayer de nouveaux trucs qui peuvent me simplifier la vie. 

Les affiches de mon code de correction

Voici à quoi ressemble les affiches de mon code de correction.  Malheureusement, la résolution trop basse des émoticons ne permet pas de bien les imprimer.  Je suis en train de chercher un moyen de corriger cette situation. Quand j’aurai réglé ce problème, je mettrai une version imprimable sur ma page Flickr.

 

 

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