L’éducation aux médias

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Connaissez-vous vos légumes: cèleri, carotte, …

Depuis quelques semaines, nous faisons une petite recette à tous les mardis.  Cela entre très bien dans notre thème sur la santé.

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En joignant l’utile à l’agréable, nous apprenons le nom de différents ustensils et instruments de cuisine comme: une passoire, un "économe", une tasse à mesurer, un bol à mélanger, un plat en Pyrex, une cuiller à soupe, etc.  Et en même temps, les enfants apprennent à s’en servir.

Nous faisons aussi des dégustations, histoire de se familiariser avec les saveurs des différents ingrédients et aliments qui entrent dans la composition de nos recettes.  En goutant à tous ces aliments, les enfants découvrent ce qu’est le sel d’ail, le sel d’ognon, le thym, les doriques à oeil noir, les pois chiches, la cannelle, etc.  Ils apprennent du nouveau vocabulaire et ils développent leur gout.

La semaine passée, nous avons préparé une belle trempette avec des carottes fraiches, du cèleri, des tomates et des poivrons rouge, jaune et orange.   Ils étaient tous enchantés de mettre la main à la pâte.  Ils aiment tellement cette activité de recette que j’ai décidé de prendre des photos en vue de préparer quelques activités d’apprentissage dont une à l’oral et une autre à l’écrit.

Et voici une première activité:  faire raconter en ordre chronologique la création de notre trempette.  Au début, je voulais leur préparer une feuille dans "Word" sur laquelle ils iraient coller certaines photos pour expliquer le déroulement de la recette.  Mais, tout à fait par hasard, je suis tombé sur le logiciel "Comic Life" disponible sur l’iMac.  J’ai trouvé que ce serait beaucoup plus intéressant de raconter notre recette comme si c’était une bande dessinée. 

Par contre, mes élèves ne connaissent pas le logiciel en question.  Je me suis penché sur ce problème et je me suis dit que nous ferions d’abord une petite bande dessinée en équipe afin de nous familiariser avec les fonctions de base du logiciel.  C’est ce que nous ferons cette semaine si j’arrive à trouver une période inutilisée au labo car ma véritable période n’est que la semaine prochaine. 

Un élève coupe les poivrons. 

Pour ceux qui se questionnent sur les mots en italique, lisez ce qui suit.  Je n’ai pas fait d’erreur.  Je me suis amusé à utiliser la nouvelle orthographe suggérée par l’Académie française. Maintenant, reste à savoir ce que je dois enseigner:  les mots avec leur ancienne orthographe ou avec la nouvelle.  Qu’en pensez-vous?  Pour en savoir plus, consultez le dictionnaire de l’Académie française sous la rubrique "orthographes recommandées". 

Écrire dans un blog avec les élèves: l’évaluation

Qui parle d’enseignement et d’apprentissage, parle aussi d’évaluation.  À un moment donné, il faut porter un jugement sur le degré de maîtrise des apprentissages de nos élèves.  Est-ce que le blog nous est encore utile? Plus que jamais!

La beauté de l’outil vous permet même de garder une copie des textes de vos élèves que vous avez rempli de symboles du code de correction.  Comme chaque symbole vous indique le type d’erreur, il est facile de savoir quelle stratégie est plus faible, en voie d’acquisition ou à travailler sérieusement. L’enfant peut aussi s’apercevoir lui-même de ses faiblesses et de ses points forts.  Il sait qu’il oublie souvent le point à cause du nombre de faces qui pleurent qu’on peut voir dans ses textes. Il s’en aperçoit tout seul.  Pas besoin de lui renoter.  Il peut aussi de lui-même se fixer un objectif, c’est-à-dire d’essayer de diminuer le nombre de faces qui pleurent (par exemple).  N’est-il pas ainsi au coeur de ses apprentissages?  Je crois bien que oui.  J’aime tellement quand les enfants s’approprient leur cheminement, découvrent leurs difficultés et décident de faire des efforts. Quand ils ont un portrait de leurs capacités, ils ont la possibilité de changer les choses, de s’améliorer. 

De plus, le système fonctionne aussi dans l’autre sens.  L’enfant peut voir ses forces.  Il peut se rendre compte qu’il n’a aucune face de dollars dans son texte et qu’il ne fait aucune erreur dans l’accord du pluriel.  Il peut également remarquer que son nombre de faces qui rougissent (oubli de la majuscule) diminue d’un texte à l’autre.  Il a le contrôle de ses apprentissages et il peut voir ses progrès.

Et pour vous aider à poser un jugement, vous pouvez vous fixer un barème de correction.  En comptant le nombre du type d’erreurs, vous obtenez un portrait de l’élève.  Dans ce cas, j’aime bien fonctionner avec des pourcentages.  Pas les pourcentages qui étaient utilisés dans les bulletins mais des pourcentages d’erreurs.  Je m’explique.  Prenez, par exemple, la notion du pluriel.  L’enfant A utilise 5 fois le pluriel dans son texte et il fait 3 erreurs.  Je compte qu’il a fait 3/5 donc 60% d’erreurs.  Selon mon barème, il maîtrise peu l’accord du pluriel ce qui est confirmé par mes différentes observations.  Je dois en tenir compte puisque je veux un portrait de l’évolution de l’élève pas seulement une image figée dans le temps (un examen). L’enfant B, lui,  fait aussi 3 erreurs mais il utilise le pluriel 10 fois dans son texte.  Il ne doit pas recevoir la même évaluation que l’enfant A.  Je compte alors qu’il a fait 3/10 soit 30% d’erreurs, ce qui est beaucoup moins que l’élève A.  Il maîtrise mieux l’accord du pluriel.  Les observations que j’ai faites tout au long des apprentissages viennent souvent corroborer cette évaluation.  Je ne me base jamais uniquement sur un examen.  Je tiens compte des travaux de l’enfant et de son évolution.  Il m’arrive même de les consulter.  Lorsqu’ils suivent bien leur cheminement, les enfants savent où sont leurs faiblesses, leurs progrès et leurs forces.

Écrire dans un blog avec les élèves: le code de correction

Certains outils viennent faciliter le travail des enseignants et des élèves.  Je vous présente un des moyens qui vient appuyer l’utilisation de l’ordinateur dans l’apprentissage de l’écriture. 

Quand je participais au "Village Prologue" avec mes élèves, j’utilisais un code de correction.  Les jeunes écrivaient leur texte à l’ordinateur et je leur indiquais les erreurs à l’aide du code.  La période suivante, tout le monde s’installait devant son écran pour faire les corrections demandées. Quand tout était corrigé, chaque enfant postait son message au personnage choisi. Mon rôle pendant cette période était de superviser les corrections, suggérer des outils ou des pistes et aider à reformuler les phrases mal construites.

Ici encore, l’avantage de l’ordinateur sur le papier est évident.  Je pouvais placer les symboles du code n’importe où dans le texte sans être coincé entre deux mots ou au milieu d’un paragraphe. Je n’avais pas de flèche à faire pour écrire une petite explication ou un commentaire.  J’ajoute les symboles où j’en ai besoin et le texte s’ajuste et se déplace tout simplement.  Pas de ratures, pas de commentaires écrits entre deux lignes ou en bas de page, pas de numéros à suivre pour ordonner les phrases ou les paragraphes.  En faisant tout à l’ordinateur, je sauvais énormément de temps.  Mes collègues, eux, qui se sentaient obligés de passer par le papier vivaient beaucoup de frustrations et de contre-temps.  Juste à titre de comparaison, mes élèves ont réussi à écrire plus de messages que les autres classes.  Nous sauvions du temps. Smile

L’étape de la correction est aussi simple.  Elle est même moins décourageante pour les élèves. Aussi simplement qu’ils s’ajoutent, les codes se retirent sans laisser de traces.  L’enfant efface le code et corrige le mot.  Le texte se replace sans problème.  Quand la correction est terminée, le brouillon est devenu le propre et le travail est complété. 

J’ai préparé de petites pancartes qui sont accrochées dans la classe.  Elles servent à se rappeler ce que signifie chacun des symboles.  J’ai utilisé une petite phrase mnémotechnique pour aider à mémoriser le code.  Habituellement, les enfants se l’approprient assez rapidement.  Il s’agit de se pratiquer à quelques reprises pour voir que cela s’intègre bien.  Il faut, bien sûr, prendre le temps d’expliquer et d’enseigner le code aux enfants pour qu’ils soient en mesure de l’utiliser correctement. 

Je trouve qu’il est important que chaque symbole explique quelle est l’erreur.  L’élève doit savoir le type d’erreur commise pour bien la corriger.  Voici les différents types d’erreurs possible:

– oubli de la majuscule:   Embarassed

– oubli du point:    Cry

– faute d’orthographe:      ékole

– accord du pluriel:      les enfantMoney mouth sont gentilMoney mouth

– accord du féminin :   la grandKiss poupée

– conjugaison (verbes) :    Je partSurprised

– manque un mot ou erreur de structure:    Undecided     

– un mot de trop:    Je vois le un ballon. 

exemple: 

jEmbarassede cherche mon creyon rougeCry et les enfantMoney mouth ont déja  Undecided   trouverSurprised le creyon rougeCry

Malheureusement, le logiciel fait un changement de ligne après l’émoticon quand on publie le billet.  Dans le brouillon, les choses sont présentées correctement. 

Là, c’est mieux:

 

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